Coulisses: en musique, sans préjugés, en immersion complète «Dans ton casque».

D’habitude c’est moi qui pose les questions, bloc-notes à la main, j’observe, note, griffonne et parfois dessine. En effet, pas question de perdre une miette des précieuses informations délivrées par mon interlocuteur. Mais, aujourd’hui, on inverse les rôles ! C’est à mon tour de répondre aux questions d’un journaliste de «Libération», un exercice à la fois périlleux et euphorisant.

Tout a commencé par un simple échange de mails, quelques détails à régler et le rendez-vous est rapidement fixé au mercredi 10 juillet à 14h devant un joli théâtre parisien. Ravie d’avoir réussi mon coup, j’envisage d’ores et déjà les questions qui me seront peut-être posées. A priori, nous sommes censés parler musique, un domaine que je maîtrise plutôt bien, reste à dompter la peur du micro et tout ira pour le mieux.

Trois jours plus tard, c’est le moment de se lancer. Une fois arrivé sur les lieux, j’aperçois un grand monsieur vêtu de noir, casque visé sur l’oreille, petit instant d’hésitation… effectivement c’est bien Hervé Marchon. Le dialogue s’installe peu à peu, mais une question me trotte dans la tête, est-il déjà en train de m’enregistrer ? En fait, je pense que oui, alors j’essaie de ne pas dire trop de bêtises, autant faire bonne impression dès le début.

Deux minutes plus tard, nous nous installons sur un banc, dans un square tranquille du 11ème arrondissement, l’ambiance est détendue, les questions agréables. Au détour de différents sujets nous évoquons notamment Wonder Woman et Christiane Taubira, nous envisageons un monde différent, où il serait possible de posséder des pouvoirs magiques pour réparer les injustices. Mais, pas d’inquiétude nous avons aussi parlé musique, bien évidemment.

L’interview se poursuit dans la bonne humeur et les légères craintes du début laissent alors place à une envie de dialogue et d’échange en toute simplicité. Alors que les minutes défilent, je me demande quels seront les morceaux gardés lors du montage final de l’interview. Un peu de patience et la surprise n’en sera que meilleure.

Après quarante minutes de questions-réponses, l’interview touche à sa fin. Incroyable, tout est allé si vite. Il nous reste tout juste le temps de prendre une photo pour illustrer l’interview audio, de ranger un peu le matériel et de débriefer brièvement puis l’expérience prend fin. «À bientôt !» lance Hervé Marchon avant de quitter le square, quant à moi je repars ravie et fière d’être «la prochaine victime» prise dans les filets de «Dans ton casque».